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L’éléphant et l’autruche : bâtir un leadership doté d’intelligence émotionnelle

Un éléphant se sert à la fois de sa curiosité et de sa trompe hypersensible, de ses oreilles et de ses autres sens pour examiner une situation étrangère. Une autruche, de son côté, possède deux vitesses : la course effrénée, les ailes battantes, ou la tête dans le sable. Au fil des ans, nous avons probablement tous eu des patrons qui se casent dans chacune de ces catégories! Certains crient après tout le monde, et s’enragent à la moindre contrariété (ou ignorent le problème jusqu’à ce que ça leur explose en plein visage). D’autres prennent leur temps, écoutent leurs gens et bâtissent des relations interpersonnelles. Mais si vous êtes un camionneur qui passe à un rôle de gestionnaire (ou même si cela fait un bout de temps que vous y êtes parvenu), comment vous assurer d’être un éléphant, et non une autruche?

L’une des grandes différences entre ces approches est l’intelligence émotionnelle (IE). C’est un peu comme le quotient intellectuel, mais au lieu d’être une tronche, vous êtes bien conscient de vos états émotionnels (et de ceux des autres), vous savez comment naviguer parmi les situations épineuses qui viennent avec la gestion de personnel.

L’IE : De quoi s’agit-il exactement?

Imaginez que quelqu’un que vous connaissez entre dans votre bureau les bras croisés, le visage grimaçant et qui répond à vos questions par une seule syllabe. Si vous comprenez que tous ces signes vous lancent un message, vous avez déjà une bonne base d’intelligence émotionnelle. L’IE est la capacité à reconnaître les émotions des autres (et les vôtres), et à utiliser cette information pour guider la conversation de façon calme et constructive. C’est une question d’exprimer de l’empathie dans vos réponses (même sans paroles), et de gérer vos propres émotions pour qu’elles correspondent à la situation.

En ai-je vraiment besoin pour diriger?

Lorsqu’un véhicule freine brusquement, vous pouvez voir la cascade de feux de freinage que cela entraîne sur la route; ça commence par un, puis le suivant, ainsi de suite. Un patron doté d’une faible intelligence émotionnelle peut avoir un effet semblable : il crie après la répartitrice qui a fait une légère erreur, et cette réaction émotive risque d’être transmise au prochain camionneur auquel elle parle, et en retour ce dernier arrive chez le client en colère. Et tout cela nuit directement à votre chiffre d’affaires, simplement parce que la personne en haut de l’échelle ne pouvait pas maîtriser ses émotions.

Bref, les milieux de travail dotés d’une maturité émotionnelle (soit une IE élevée) fonctionnent mieux. En effet, les relations y sont plus robustes et il y a moins de stress. De plus, il y a une meilleure capacité à gérer les nouveaux problèmes qui surviennent. Même le FBI reconnaît que l’IE est un élément crucial dans les négociations et le leadership.

L’une des raisons pour lesquelles cela améliore les milieux de travail, c’est que l’empathie et la compréhension sont des aspects importants du travail d’équipe. Lorsque les leaders sont dotés d’une intelligence émotionnelle élevée, le personnel a tendance à être plus compréhensif, tolérant et respectueux, ce qui forme des équipes plus unies. De plus, comprendre les émotions qui se cachent derrière le comportement de votre équipe vous aidera à tirer le meilleur de chacun de vos membres.

Comment puis-je m’améliorer?

Contrairement au quotient intellectuel, l’intelligence émotionnelle peut s’améliorer. Même si vous avez certaines aptitudes, vous pourriez quand même avoir des faiblesses qui vous retiennent. Une gestionnaire de la sécurité pourrait faire preuve d’une bonne écoute active et d’empathie. Cependant, face aux conflits, elle perd son calme et devient agressive. Alors, si vous êtes en mesure de reconnaître et de remanier certains aspects de votre intelligence émotionnelle, cela fera de vous un meilleur leader.

Pour vous améliorer, voici deux stratégies : la première consiste à dresser une liste des façons dont vous pouvez perfectionner votre IE à long terme, la deuxième consiste en une série de petites astuces que les personnes dotées d’une IE élevée utilisent déjà, et dont vous pouvez vous servir à partir de maintenant.

Le perfectionnement à long terme :

  1. Améliorer votre conscience de soi
    Lorsque vous ressentez une émotion forte, tentez de l’identifier et de réfléchir aux raisons qui vous la font ressentir. Cette pratique peut vous aider à comprendre vos déclencheurs et à améliorer votre autorégulation. Vous pouvez aussi demander de la rétroaction sur vos forces et vos faiblesses de la part de vos collègues (mais assurez-vous d’être prêt à entendre ce qu’on dira de vous).
  2. Améliorer votre conscience sociale
    L’intelligence émotionnelle, c’est bien plus que de comprendre vos propres émotions. Il faut aussi comprendre et gérer celles des autres. Un bon moyen d’accomplir cela est par l’écoute active. Cela veut dire vraiment absorber ce que votre interlocuteur dit afin de développer un lien plus profond avec cette personne. Un autre moyen d’améliorer votre conscience sociale est de lire : la lecture d’histoires parsemées de personnages complexes vous aide à regarder une situation du point de vue des autres (mais s’il s’agit de quelqu’un de fictif).
  3. Poussez vos compétences en matière d’interaction sociale
    Songez à votre style de gestion, et si vous obtenez les résultats escomptés. Êtes-vous trop accaparant? Trop décontracté? Observez et écoutez comment les gens vous répondent. Une autre méthode consiste à en apprendre davantage sur la résolution de conflits, ce qui comprend des aptitudes particulières à désamorcer les situations délicates (auxquelles vous serez confronté un jour ou l’autre!).

Petites astuces :

  1. Soyez la personne calme
    Si quelqu’un vous crie après, il se pourrait bien qu’il n’ait pas la capacité à se calmer lui-même. C’est là que vous entrez en jeu. Parlez d’une voix calme et rassurante (même si vous êtes tenté de riposter); la plupart du temps, votre interlocuteur baissera le volume automatiquement. Le ton de voix a la capacité de calmer le cerveau de la personne qui écoute. Cela ne réglera pas votre problème, mais il y a de bonnes chances que vous puissiez amorcer une conversation constructive (sans crier).
  2. Miroir, miroir
    Tout comme l’effet d’une voix calme, imiter le langage corporel de l’autre personne peut lancer un message non verbal puissant lui indiquant que vous êtes à l’écoute de ce qu’elle dit. Si quelqu’un s’ouvre à vous sur un sujet délicat, placer vos bras ou votre corps dans la même position que lui enverra un signal d’empathie et d’attention.
  3. 80/20
    Un aspect important de l’écoute active consiste à savoir quand il faut se taire. Lorsque vous écoutez quelqu’un qui se vide le cœur, rappelez-vous d’écouter 80 % du temps et de ne parler que 20 % du temps. Vous découvrirez que cette stratégie vous donnera l’occasion de bien comprendre ce qu’il dit, mais aussi d’observer son langage corporel et ses signes de communication non verbale.

Aider votre équipe à réussir peut être extrêmement gratifiant, mais gérer les gens peut aussi être difficile et complexe. Pour être un leader efficace, vous devez aborder les situations avec la curiosité et la patience d’un éléphant, et travailler sur votre propre IE est un moyen sûr de favoriser l’esprit d’équipe et la résilience. Et cela vous aidera aussi à gérer les conflits sans y perdre vos plumes (d’autruche).