Les problèmes humains nécessitent une solution humaine : 5 conseils pour réduire les risques de la distraction au volant
Le 21 août 2024
Des lois plus strictes, une application plus rigoureuse, une plus grande sensibilisation du public. Des caméras-témoins orientées vers le conducteur et l’analyse des données. Alors que nous cherchons des moyens de régler le problème de la distraction au volant, toutes ces approches ont une chose en commun, et c’est exactement ce qui les rend imparfaites : chacune de ces interventions pointe vers la solution sans toutefois l’atteindre. En effet, un problème humain ne peut pas être résolu avec des solutions législatives ou d’analyse de données, ni même d’application de la loi. La distraction se produit chez une personne réelle, qui gère une situation en temps réel, et un problème humain nécessite une solution humaine. Les autres interventions en matière de distraction au volant ne font qu’équiper les conducteurs professionnels avec de meilleurs outils (ou les pousser dans certaines directions), mais ils ne peuvent pas faire le travail pour eux.
Par où faut-il commencer?
Nous avons tous vu des conducteurs (camionneurs ou automobilistes) être distraits par des téléphones cellulaires, leur maquillage, une dispute avec des passagers ou même avec d’autres usagers de la route. D’ailleurs, nous savons que la distraction augmente de 2 à 23 fois le risque de collision. Et nous avons constaté les conséquences de la distraction au volant à la une des actualités des centaines de fois.
Dans un récent rapport sur la question, publié par la Governor’s Highway Safety Association, la voie vers la réduction de la distraction au volant était claire : cela prend un effort collaboratif et à multiples facettes, comprenant des lois tant des États que fédérales, des efforts d’éducation, des analyses de données, l’application des lois, de l’infrastructure, et plus encore. Jumelons tout ça à une robuste politique de transporteur sur l’usage des téléphones mobiles dans la cabine, et nous avons réuni tout ce dont nous avons besoin.
Trouvons la source
Dans un sens, il est vrai que nous avons tout ce dont nous avons besoin – ou, au moins, nous avons fait tout ce que nous pouvions. Comme le dit une chanson américaine classique : « Ils sont allés aussi loin qu’ils le pouvaient ». Mais le fossé qui reste, c’est-à-dire la distance entre ces interventions et la source du problème, a une forme humaine. En effet, la dernière étape dans ce processus consiste simplement à fournir aux conducteurs la formation dont ils ont besoin, afin qu’ils prennent les bonnes décisions lorsqu’ils sont au volant.
Donc, voici 5 conseils pour réduire les risques de la distraction au volant chez les conducteurs professionnels :
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Mettez le téléphone de côté
Il s’agit du conseil que vous entendrez le plus souvent, parce que c’est au cœur du problème. Bien que vous puissiez faire face à une foule de distractions possibles, les statistiques démontrent que nos téléphones mobiles sont la cause numéro un de la distraction au volant. Même s’il n’est pas dans votre main, les sons (ou les vibrations) des notifications détournent votre attention de la conduite sécuritaire.
Des études ont démontré que même si on parle en mode mains libres, cela peut quand même nous distraire, ce qui peut entraîner un délai de réaction, un manque d’observation, une vision télescopique et une piètre vigilance. « Mains libres » ne signifie pas « libre de tout danger ». Réduisez le risque de distraction au volant en mettant le téléphone de côté, ou au moins, en le mettant en mode « ne pas déranger ».
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Devancez le problème
Des imprévus se passent quand vous roulez. D’autres usagers de la route qui affichent un comportement médiocre, des détours imprévus et plus. Bien qu’il s’agisse de choses sur lesquelles vous n’exercez aucun contrôle, ce conseil vous propose de vous concentrer sur ce que vous pouvez maîtriser. Votre préparation avant départ, vous assurer que tous vos documents sont ensemble, ou consulter la météo et les délais à la frontière sont des choses que vous pouvez faire afin de minimiser les surprises, les émotions fortes et, en fin de compte, la distraction. En effet, moins de surprises équivalent à moins de distractions.
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La propreté est proche de la sécurité
D’autres distractions qui se produisent au milieu de votre itinéraire consistent en objets qui se déplacent dans la cabine, qui se renversent ou qui sont hors de votre portée au moment où vous en avez besoin. Si votre cabine est organisée, tout est au bon endroit en tout temps.
Mettre de l’ordre dans vos documents et les classer évite qu’ils ne revolent partout dans la cabine, et ils sont aussi faciles à trouver lorsqu’on vous les demande. Gardez vos pièces d’identité, comme vos différents permis, votre carte d’assurance-maladie ou votre carte FAST dans un endroit sûr et facile d’accès. La distraction ne se produit pas seulement lorsque vous cherchez vos documents; elle commence lorsque vous commencez à vous demander où ils se trouvent, et cela arrive probablement pendant que vous êtes encore en train de conduire.
Les supports à appareils mobiles sont un bon moyen d’éviter qu’ils tombent ou roulent sous vous pédales pendant que vous conduisez. Songez à mettre votre téléphone dans un coffret sous clé. Cela réduit la tentation de l’utiliser pendant que vous roulez et il s’agit aussi d’un endroit sûr pour entreposer les objets de valeur lorsque vous n’êtes pas dans votre véhicule. Lorsque vous avez besoin d’utiliser votre téléphone, rangez-vous sur le côté.
Et n’oubliez pas d’attacher vos animaux de compagnie, non plus!
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Gardez la tête droite
Garder votre esprit concentré sur la conduite sécuritaire de votre véhicule est difficile, et pas seulement en raison des distractions externes. La fatigue, l’ennui ou les émotions fortes peuvent aussi déjouer votre concentration sur la route.
Lorsque vous ressentez de la colère ou une autre émotion forte, prenez quelques respirations profondes et mettez en pratique des techniques de pleine conscience, comme vous concentrer sur vos cinq sens, et remarquez ce que vous ressentez, voyez et entendez.
Ces stratégies peuvent vous aider à revenir à un état émotionnel stable et à porter votre attention sur la route. Même certains coachs de la NFL recommandent à leurs joueurs de football professionnels d’utiliser des techniques de pleine conscience. En qualité de conducteur professionnel, cela pourrait aussi vous aider.
Pour ce qui est de combattre l’ennui, si vous remarquez que vos pensées divaguent, songez à vous ranger sur le bord de la route pour vous étirer et vous revigorer.
De plus, dormir suffisamment est essentiel pour prévenir la fatigue. Développez une routine de coucher afin d’aider votre corps à se conditionner à dormir sur la route. Consultez un médecin si vous souffrez de certaines conditions, comme l’apnée du sommeil.
Manger des aliments entiers, tels que des fruits, des légumes et des grains entiers peut aussi vous procurer de l’énergie toute la journée, et cela évite aussi un crash de glycémie. La distraction au volant peut parfois simplement être le résultat de mauvais choix alimentaires.
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Faites une vérification de vos habitudes
Réfléchissez à ce qui s’est bien passé durant votre dernier voyage, autant que ce qui s’est mal passé. Avez-vous évité une collision de justesse? Était-ce complètement hors de votre contrôle, ou était-ce l’une de ces fois où vous avez regardé ailleurs pour ramasser quelque chose, au moment où un automobiliste vous a coupé de près? Vous avez peut-être été chanceux, mais se fier sur la chance n’est pas une stratégie.
Ce conseil exige que vous soyez honnête envers vous-même lorsque vous analysez ce qui a bien et moins bien fonctionné durant votre voyage, afin de vous améliorer en termes de distraction au volant. Lorsqu’une habitude pour minimiser les distractions commence à moins bien marcher pour vous, il est temps de trouver une solution de rechange.
En fin de compte, réduire les risques de la distraction au volant peut définitivement être soutenu par un investissement robuste et la coopération des législateurs, des éducateurs, des parties prenantes connexes et plus. Mais même avec tout ce soutien, la vraie solution à la distraction au volant doit se trouver à la source : une formation solide, de bonnes habitudes et une réflexion honnête de la part des conducteurs professionnels.